Quelles mesures de gestion et de lutte contre la FCO en 2025 ?

Gestion, lutte et vaccination contre la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 ont été rappelées dans une instruction technique publiée au Bulletin officiel du ministère de l’Agriculture le 16 mai 2025. Le document précise en premier lieu que pour un animal testé positif à une PCR dans le cadre d’un mouvement commercial, mais qui ne présente pas de signes cliniques, « leur établissement de détention n’est pas considéré comme un foyer ». Seul un animal testé positif qui a présenté des symptômes ou analysé lors d’une « surveillance programmée » peut classer son exploitation au rang de foyer.

Au moins deux signes cliniques

Lors d’une suspicion de FCO, plusieurs cas cliniques – au moins deux — doivent être observés le même jour sur un animal avant d’effectuer les analyses (voir la liste dans l’encadré ci-dessous, par espèce). L’instruction technique rappelle le procédé à suivre : d’abord faire une PCR FCO de groupe, et de maladie hémorragique épizootique (MHE). Si le test est positif à la FCO, ensuite chercher le sérotype présent (3 ou 8 en premier lieu). Un prélèvement sanguin doit être effectué par le vétérinaire sur trois animaux maximum sur une même visite.

Il est précisé que « les avortements et la naissance de veaux présentant d’importants troubles neurologiques ne peuvent pas être considérés comme des évènements qui permettent de fonder une suspicion de FCO ». L’impact des maladies vectorielles sur les vaches gestantes et leurs veaux sont en cours d’étude. « La DGAL [Direction générale de l’alimentation, N.D.L.R.] finance un programme de recherche auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour lequel il est nécessaire de disposer de prélèvements d’avortons (date de fin de l’étude : juin 2026) ».

Déclarer son vétérinaire sanitaire

La « période de circulation » du virus est officiellement délimitée du 1er juin (1er mai en corse) au 15 décembre. Dans cette période, si un foyer de FCO est confirmé par une visite vétérinaire, « pendant 90 jours aucune autre visite liée à une suspicion clinique de FCO ne sera prise en charge par l’État ». Seuls les départements des Landes, du Gers, de la Haute-Garonne, de l’Aude, des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées, de l’Ariège et des Pyrénées-Orientales peuvent bénéficier d’une deuxième visite de contrôle car ils sont en zone concernée par une stratégie sanitaire spécifique au sérotype 1 de la FCO.

Le ministère précise sur son site internet les vaccins disponibles gratuitement pour les éleveurs éligibles, pour les sérotypes 1 et 8. « Quel que soit le cas de figure, le coût de l’administration du vaccin n’est pas payé par l’État », souligne l’instruction technique. Toute cette gestion de la maladie sur l’exploitation se fait via son vétérinaire sanitaire, à déclarer directement par l’éleveur auprès de la DD (ETS) PP du département dans lequel l’exploitation est enregistrée administrativement, « après avoir obtenu l’accord du vétérinaire désigné ».

Signes cliniques par espèce

Site LaFranceAgricole - Actualités 20/05/2025