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Quels sont les freins des citadins pour s'installer à la campagne ?

Bien que la vie à la campagne séduise de plus en plus d’habitants des villes, certains inconvénients les dissuadent encore de s’installer définitivement en zone rurale.

« De plus en plus d’urbains veulent s’installer en campagne ! Il faut en finir avec l’image “rats des villes” et “rats des champs” », lance Jérôme Fourquet, le directeur du département opinion de l’Institut d’études d’opinion et d’études de marketing en France. Ce 8 juillet 2025, lors d'un point fait avec la presse, il présentait les résultats d'une étude réalisée pour le compte du cercle « Nos Campagnes ». Pour autant, l’installation des habitants des villes à la campagne connaît des freins. « Les déserts médicaux, le manque de mobilité ou encore l’isolement dissuadent les personnes souhaitant vivre définitivement à la campagne », note-t-il.

Une attractivité refrénée

Le sondage est catégorique : les citadins apprécient la campagne et la voient d’un bon œil. Sur un millier de personnes interrogées, « les trois quarts des urbains considèrent que la campagne est un lieu de vie où le quotidien est meilleur qu’en ville, où ils se sentent plus en sécurité et moins stressés. Par ailleurs, 53 % d’entre eux aimeraient s’y installer et y vivre définitivement », affirme Jérôme Fourquet.

À la question « Qu’est-ce qui vous ferait le plus hésiter à vous installer définitivement à la campagne ? », 30 % des répondants ont évoqué les déserts médicaux. « On constate que cette crainte augmente avec l’âge : 62 % des personnes de plus de 65 ans la partagent, contre seulement 15 % chez les moins de 35 ans », nuance-t-il.

La mobilité arrive en deuxième position des préoccupations (21 % des réponses). « Les citadins ont bien intégré qu’ils auraient besoin d’une voiture pour se déplacer à la campagne, car 93 % d’entre eux estiment qu’il est indispensable d’en avoir une ou plusieurs », précise Jérôme Fourquet.

Enfin, l’isolement préoccupe 15 % des répondants et 16 % s’inquiètent du manque d’emplois. Pour trouver un compromis, « il semble que les urbains font des allers-retours entre la ville et la campagne. Le sondage montre qu’une personne sur deux ne pourrait pas vivre sans contacts réguliers avec celle-ci », souligne Jérôme Fourquet.

Site LaFranceAgricole - Actualités 08/07/2025

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