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La ministre de l'Agriculture veut que la Pac post-2027 soit un « game changer »

Budget dédié, maintien des deux piliers et simplification : ce sont les grands enjeux que la France va défendre auprès de l'Union européenne pour la prochaine politique agricole commune.

La simplification fait partie des enjeux qu’Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, souhaite défendre pour la politique agricole commune (Pac) post-2027. « Nous savons tous que si la France doit balayer devant sa porte, le cadre communautaire, dont beaucoup de contraintes découlent dans l’application de la Pac sur le terrain, doit lui aussi être simplifié », a-t-elle déclaré le 9 avril 2025.

« C’est le sens des propositions très détaillées que la France a versé à la Commission européenne, dont j’attends avec intérêt la communication d’ici à quelques semaines, a-t-elle poursuivi. Je serai attentive à ce que cela [soit] véritablement un “game changer” comme on dit en bon français. »

Un budget « à la hauteur des enjeux »

Elle s’est ainsi exprimée sur sa vision de la PAC post 2027 à l’occasion de l’assemblée générale de Felcoop, et en amont d’une conférence qu’elle organisera le 15 avril. Elle réunira à cette occasion « l’ensemble des parties prenantes actives sur la PAC au niveau national afin d’échanger sur les priorités, les enjeux et les perspectives pour la prochaine réforme de la PAC ».

« Les priorités et les objectifs énoncés dans la vision [de la Commission européenne sur l’agriculture] ne pourront être atteints qu’à la condition de disposer d’une PAC dont l’ambition et les moyens sont à la hauteur des enjeux », a-t-elle également affirmé.

« La France sera intransigeante »

Elle défend ainsi « un budget dédié au sein du prochain cadre financier pluriannuel, et la préservation des deux jambes de la PAC, indissociables et non fongibles avec d’autres enjeux. Je veux bien sûr parler de ses deux piliers. La France sera intransigeante sur ces préalables », a-t-elle assuré.

« Nous sommes préoccupés par les scénarios qui sont envisagés pour fusionner les fonds en gestion partagés en un fond unique », a indiqué Frédéric Lambert, chef du service Europe et international du ministère de l’Agriculture à cette même occasion. Il a précisé que « l’ensemble du gouvernement Français » a officiellement notifié la Commission européenne sur ce point de vigilance.

Les paiements directs sont « essentiels »

« Ce qui est important pour nous aussi, c’est la garantie d’un revenu stable et suffisant pour les agriculteurs, a poursuivi Frédéric Lambert. C’est une condition essentielle pour notre souveraineté, mais aussi pour le renouvellement des générations et pour l’attractivité du secteur. Le maintien des aides au revenu, les paiements directs, c’est quelque chose d’essentiel. »

Sur la question d’un potentiel ciblage des aides, le ministère « n’est pas contre » mais refuse « l’exclusion d’agriculteurs qui touchent des aides aujourd’hui ».

Site LaFranceAgricole - Actualités 10/04/2025

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