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Focus sur la structure des exploitations agricoles en 2023

L'enquête menée par l'Agreste met en lumière la transformation du paysage agricole français, marquée par une diminution du nombre d'exploitations et une recomposition du travail agricole.

En 2023, la France compte 349 600 exploitations agricoles, soit une baisse annuelle de 3,6 % depuis 2020, principalement due à la disparition des micro-exploitations, notamment celles détenues par des retraités de plus de 67 ans, exclus des aides de la PAC. Les exploitations économiquement significatives, quant à elles, enregistrent une baisse plus modérée de 1,7 % par an entre 2010 et 2020 et atteignent 273 400 unités en 2023. Le secteur animal est particulièrement touché (-2,8 % par an), et notamment la filière bovins mixte, en repli de 11 % par an, contre -0,8 % dans les spécialisations végétales.

Les exploitations s’agrandissent avec une surface moyenne de 93 hectares par exploitation, contre 89 hectares en 2020. Les grandes exploitations de 200 hectares ou plus représentent 10 % du total et exploitent un tiers des surfaces agricoles, leur nombre augmentant de 2,8 % par an. En revanche, les exploitations de 25 à 75 hectares déclinent de 3,9 % par an.

La taille moyenne des cheptels progresse également, atteignant 155 UGB par exploitation en 2023, avec une augmentation notable dans les élevages de bovins laitiers, poulets de chair et poules pondeuses. Les élevages porcins, en revanche, connaissent un recul.

En parallèle, l’externalisation des travaux agricoles gagne du terrain : recours aux entreprises de travaux agricoles (ETA) ou à d’autres prestataires représentant l’équivalent de 35 000 ETP (contre 22 500 en 2020).

L’analyse de la structure des exploitations révèle aussi une évolution vers des formes de valorisation différenciées :

- 14,9 % des exploitations sont engagées en agriculture biologique (en croissance continue) ;

- 25,8 % commercialisent via des circuits courts, témoignant d’un intérêt croissant pour la vente directe ou avec un intermédiaire unique ;

- 30,7 % s’inscrivent dans une démarche de signes officiels de qualité ou d’origine (Label Rouge, IGP, AOP, etc.).

Ces évolutions traduisent un intérêt accru pour la différenciation et des modèles économiques moins dépendants des filières traditionnelles.

Enquête, Agreste, juin 2025 - Site EditionsLégislatives - 18/07/2025

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