


Etiquetage des denrées alimentaires : nouveau mode de calcul du Nutri-Score
Publié le 03.04.2025
L’étiquetage des denrées alimentaires doit comporter une déclaration nutritionnelle, sauf dans certains cas (par exemple, emballages dont la face la plus grande a une surface inférieure à 25 cm2). Les mentions de la déclaration doivent être présentées sous forme de tableau ou, faute de place, sous forme linéaire (art. 34, 1 et 2). En complément, d’autres présentations au moyen de graphiques ou de symboles peuvent être utilisées (art. 35, 1), chaque Etat membre de l’UE pouvant recommander aux « exploitants du secteur alimentaire » (producteurs et distributeurs mettant sur le marché des denrées sous leurs propres marques) d’utiliser cette présentation complémentaire (art. 35, 2). En France, la forme de présentation complémentaire recommandée doit être conforme à un cahier des charges fixé par un arrêté du 31 octobre 2017. Il s’agit du logo Nutri-Score, qui est une marque collective correspondant à un repère graphique classant les aliments de A à E suivant un code couleur et en fonction de la qualité nutritionnelle globale du produit. Le cahier des charges indique notamment les modalités de calcul du score nutritionnel.
Un arrêté, qui abroge et remplace celui de 2017, étend la liste des produits considérés comme non adaptés à l’utilisation du Nutri-Score (notamment, produits de nutrition sportive, préparations pour nourrissons, substituts de repas) et, surtout, modifie le mode de calcul du score nutritionnel.
A noter : Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a indiqué que les acteurs économiques qui souscrivent à l’utilisation du Nutri-Score disposent d’un délai de deux ans pour mettre à jour leurs emballages et apposer le logo suivant le nouveau cahier des charges ( https://agriculture.gouv.fr/nutri-score-signature-de-larrete-tout-en-demandant-une-demarche-damelioration-continue-du).Six autres pays (Allemagne, Belgique, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas et Suisse) ont également choisi d’adopter ce système. Ils assurent une gouvernance transnationale du Nutri-Score afin de faciliter son usage par les industriels et de garantir son efficacité pour les consommateurs dans tous les pays concernés. D’autres pays (Autriche, Finlande) sont également intéressés par la démarche et participent activement à cette gouvernance en tant qu’observateurs. Dans le cadre de cette gouvernance, un comité scientifique d’experts indépendants a mené une évaluation complète des modalités de calcul du système pour proposer des évolutions sur la base de la littérature scientifique et des contributions des parties prenantes (associations de consommateurs, acteurs économiques, etc.).
Les évolutions prévues par l’arrêté de 2025 permettent notamment d’améliorer la différenciation entre les aliments selon leur teneur en sel et en sucres et celle entre les aliments complets riches en fibres et leurs alternatives raffinées. Elles améliorent en outre la classification des poissons gras (sources d’oméga 3) et des huiles moins riches en acides gras saturés, ainsi que la différenciation entre les boissons selon leur teneur en sucres tout en prenant en compte la présence d’édulcorants pour limiter leur usage en substitution du sucre.
Arrêté TSSP2409870A du 14-3-2025 : JO 15 texte n° 12 - L'@ctualité en ligne, www .efl.fr 24/03/2025